Sûreté et sécurité

Sûreté des personnes

La sûreté concerne l’ensemble des dispositions techniques, humaines et organisationnelles mises en œuvre pour prévenir les accidents ou en limiter les effets. Ces dispositions sont prises en compte dès la conception de l’installation et renforcées au gré des retours d’expériences et des inspections.

    La sûreté nucléaire

    Le premier responsable de la sûreté de la centrale est EDF, son exploitant. L’ASN assure, quant à elle, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

    Pour s'assurer du fonctionnement des centrales nucléaires françaises dans les conditions optimales de sûreté, des dispositions sont prises à tous les niveaux.

    Les 2 principes majeurs de la sûreté nucléaire sont :

    • la défense en profondeur : plusieurs lignes de défense successive (technique, structurelle, humaine) sont installées, pour contrer les défaillances possibles des matériels et des hommes
    • la redondance des circuits : les systèmes de sûreté sont dupliqués afin de disposer d’un matériel capable de contrôler l’installation

    Les risques pris en compte tels que les tremblements de terre, les inondations, la solidité les installations font régulièrement l’objet d’inspections qui amènent parfois à des renforcements.

    Les barrières de sûreté

    Plusieurs barrières étanches successives sont prévues afin d’assurer la sûreté des installations :

    • la gaine des crayons combustibles
    • l’enveloppe du circuit primaire
    • l’enceinte de confinement

    Les inspections et contrôles

    Un certain nombre d'acteurs interviennent pour s'assurer de la sûreté nucléaire. Ainsi, le premier responsable de la sûreté de la centrale est EDF, son exploitant. L'ASN, quant à elle, est chargée par l'Etat de contrôler le respect de la réglementation par l’exploitant. Elle est la seule habilitée à autoriser la mise en service ou la poursuite de l’exploitation d’une centrale nucléaire en France. Ses inspecteurs effectuent de nombreux contrôles des installations chaque année, programmés ou inopinés. Les installations sont par ailleurs évaluées par les inspecteurs et experts de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique au regard des meilleures pratiques internationales.

    Pour s'assurer du fonctionnement des centrales nucléaires françaises dans les conditions optimales de sûreté, des dispositions sont prises à tous les niveaux par EDF.

    L'incendie est l'événement le plus redouté dans une centrale nucléaire. Il nécessite donc un équipement complet de prévention et de lutte au sein même du site (20 000 détecteurs, 95 bornes à incendie, systèmes d'alarmes, portes coupe-feu, extincteurs, appareils respiratoires).

    Le SDIS 86 coopère avec le CNPE a un dispositif de sensibilisation, de prévention et de lutte contre l'incendie depuis 2007 qui prévoit notamment :

    • la présence d'un officier sapeur-pompier détaché sur le site
    • la promotion d'actions de préventions de l'incendie auprès du personnel opérant à la centrale
    • la formation à la radioprotection des sapeurs-pompiers... Des exercices d'intervention ont lieu sur site régulièrement.

    La proximité du centre de formation du SDIS 86 à Valdivienne est aussi un atout permettant la disponibilité d'une équipe prête à intervenir. Des agents du CNPE entraînés pour une intervention immédiate peuvent déclencher les premières mesures de sécurité en attendant l'intervention des sapeurs-pompiers.

    A la suite de l'accident de Fukushima, le président d'EDF, Henri PROGLIO a annoncé le 21 avril 2011, la création d'une Force d'Action Rapide du Nucléaire, proposition validée par l'ASN à l'issue des évaluations complémentaires de sûreté réalisées sur le parc nucléaire français. Elle a pour but de pouvoir apporter des renforts humains et des moyens de secours matériels, sous 24 heures, sur n'importe quelle centrale nucléaire française. Quatre bases ont été créées sur les sites de Civaux, Dampierre, Paluel et Bugey.

    Le saviez-vous ?

    Chaque "événement" (un écart, un incident ou un accident survenu dans le fonctionnement de la centrale) est qualifié d'après une échelle internationale, échelle INES, établie suite à l'accident nucléaire de Tchernobyl en 1986.

    Comme l'échelle de Richter pour les phénomènes sismiques, elle permet de classer un événement nucléaire pour communiquer son degré de gravité auprès du grand public.

    En France, c'est à l'ASN que revient la décision de classer les événements nucléaires sur l'échelle INES. Elle est graduée de 1 à 7.

     

     

    A Civaux, l'incident le plus grave s'est produit en 1998 sur le circuit de refroidissement de l'unité de production n° 1. Il a été classé niveau 2. Les accidents de Tchernobyl et Fukushima ont été classés niveau 7.

    LE SAVIEZ-VOUS ?

    La radioprotection. En raison des effets potentiellement nocifs des produits radioactifs sur la santé et sur l’environnement, des mesures spécifiques sont prises pour protéger les populations et les travailleurs pouvant être exposés à la radioactivité.     Consulter la vidéo de l'ANCCLI Julie et Martin "C'est quoi la sûreté nucléaire"