Actualité CNPE(Centre Nucléaire de Production d'Electricité)

Résultats des analyses des micro-fissures

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Les analyses en laboratoire des deux portions de tuyauteries du circuit RRA du réacteur n°2 de Civaux confirment l’existence de microfissures correspondant pour l’une à un phénomène de corrosion sous contrainte et pour l’autre à de la fatigue thermique. 

 

Selon EDF, la fatigue thermique est « un phénomène historique dans le parc nucléaire qui affecte des aciers inoxydables sous l'effet de variations de températures » et la corrosion sous contrainte relève de plusieurs facteurs dont un « environnement chimique corrosif », notamment par sa teneur en oxygène. 

 

Depuis le début de l’arrêt de maintenance en cours, seuls des défauts sur ces deux soudures réalisées il y a trois ans ont été constatés sur la trentaine de contrôles effectués. A l’échelle du parc nucléaire EDF, 210 contrôles de ce type ont été effectués à ce jour sur les 350 prévus en 2025 et n’ont montré aucun signe de corrosion.

 

Les analyses se poursuivent pour connaître la raison de la présence de ces défauts. 

 

La performance de la technique d’imagerie par ultra-sons mise en place sur les 16 réacteurs les plus sensibles du parc nucléaire permet la détection de fissures à un stade très précoce. Celles détectées sont de faibles profondeurs (2 mm, sur une épaisseur de tuyauterie de 30 mm). Les justifications de sûreté auraient permis de laisser en l’état et de redémarrer le réacteur mais EDF a fait le choix de prélever ces soudures afin d’approfondir la connaissance du phénomène global et alimenter les travaux de R&D. 

 

En toute hypothèse, ces microfissures ne présentent pas de caractère nocif et ne remettent pas en cause la sûreté du réacteur ni sa production (pas plus que celle, plus globalement, du parc nucléaire d’EDF). Les opérations de repose de deux tronçons neufs sont actuellement en cours. L’impact sur la durée de l’arrêt de maintenance devrait être limité à 15 jours environ (30 juillet au lieu du 15).