La protection du site de Civaux est assurée par le Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG), basé à la centrale. Cette unité d’intervention est composée de gendarmes qui relèvent directement du colonel commandant le Groupement de Gendarmerie de la Vienne.
Leur mission est de protéger le site contre les accès non autorisés, par voie de terre ou d’eau depuis la Vienne. Ils sont également opérationnels pour lutter contre les actes de malveillance ou de sabotage et les tentatives de vols de matières nucléaires. En cas d’attaque avérée, le dispositif de sécurité prévoit une montée en puissance, avec l’intervention si besoin du GIGN.
Si la sécurité du site de Civaux est majeure, l’intérêt du grand public pour la sûreté se fait plus sensible, notamment sur les risques radiologiques à proximité de la centrale.
Le premier responsable de la sûreté de la centrale est EDF, son exploitant. L’ASN assure, quant à elle, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.
Les 2 principes majeurs de la sûreté nucléaire sont :
Les 3 barrières de sûreté sont :
(source : rapport annuel des installations nucléaires de Civaux - EDF)
Sûreté nucléaire
"La sûreté nucléaire est l’ensemble des dispositions techniques et des mesures prises en vue de prévenir les accidents ou d’en limiter les effets en matière d’organisation relatives à la construction, au fonctionnement et au démantèlement des installations nucléaires de base, ainsi qu’au transport des substances radioactives."
La radioprotection
"La radioprotection est la protection contre les rayonnements ionisants, c’est-à-dire l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits sur les personnes, directement ou indirectement, y compris par les atteintes apportées à l’environnement. "
(Source : Loi 2006-686, art. 1er)
EDF évoque également une organisation propre à améliorer la sûreté de ses installations nucléaires :
Le CNPE de Civaux fait partie des installations nucléaires de base (INB). Il est composé de 2 réacteurs à eau sous pression de 1 450 mégawatts chacun. Sa structure est conçue pour une durée d’exploitation de 40 ans.
L’incendie est l’événement le plus redouté dans une centrale nucléaire. Ce type de risque nécessite un équipement complet de prévention et de lutte, au sein du site (20 000 détecteurs, 95 bornes à incendie, systèmes d’alarmes, portes coupe-feu, appareils respiratoires, extincteurs.)
Le SDIS 86 coopère avec le CNPE à un dispositif de sensibilisation, de prévention et de lutte incendie, dans le cadre d’une convention depuis 2007. Celle-ci prévoie notamment :
Concrètement, des exercices d’intervention ont lieu sur le site chaque samedi. La proximité du centre de formation du SDIS 86 à Valdivienne est également un atout ; elle permet la disponibilité d’une équipe prête à intervenir à tout instant.
Une équipe de 6 pompiers peut intervenir en quelques minutes au sein du site 6 j/7. En cas d’alerte la nuit ou le dimanche, des agents du CNPE, entraînés pour une intervention immédiate, déclenchent les premières mesures de sécurité, le temps qu’interviennent les pompiers de Lussac les Châteaux et de Chauvigny.